Gelsomina
de Pierrette Dupoyet
Mise en scène de Christophe Gauzeran
Avec Juliette Croizat
Le Théâtre du Ranelagh accueille Gelsomina, tiré de La Strada par Pierrette Dupoyet. Un bien bel écrin pour un joyau magnifique, taillé avec amour par Christophe Gauzeran et éclairé de l’intérieur - de mille et une nuances - par Juliette Croizat.
Lorsque le colosse de foire, le ténébreux et brutal Zampano, passe le pas de la porte de la maison familiale, Gelsomina ne sait pas encore que sa vie vient de basculer. "Vendue" par sa mère pour une liasse de billets, après un tout petit tchao à peine murmuré et un au revoir jeté du bout des doigts, la jeune demoiselle se retrouve sur les routes, artiste de cirque par obligation, petit singe de foire triste. Entre les chaînes que brisent le grand Zampano avec son torse puissant et l’apprentissage de son nouveau métier, il ne reste que bien peu de temps pour devenir femme. Et Gelsomina nous conte alors la vie de saltimbanque avec ses rêves et ses espoirs. Et puis, ces rencontres dont certaines changent la vie à jamais comme celle du Fou, funambule aux ailes d’ange, au regard d’ange, à la parole d’ange, flottant tout là-haut, les cheveux chatouillant les étoiles. Il lui confira les secrets de la vie, la fera grandir et le payera cher.En donnant une voix et une langue à Gelsomina personnage touchant et silencieux du film de Fellini Pierrette Dupoyet nous offre un texte magique, teinté d’enfance et d’images sucrées, strié de poésie, soupoudré de drames simples à vriller l’âme comme la perte de l’innocence, la disparition d’un ami, d’un amour. Mais un texte ne se suffit jamais à lui seul. N’en déplaise à certains, un grand écrit de théâtre ne peut se déployer, s’ouvrir qu’au contact de la scène et d’une famille artistique qui lui donne la vie.Elle aura beau nous dire plus tard que le Fou ne la trouve pas belle, qu’elle ressemble à un artichaut, nous sommes sous le charme de ce petit bout de femme, dès le lever de lumière, alors qu’elle dort sous les flocons neigeux d’une nuit bien froide. Et la magie opère à l’instant même où Juliette Croizat ouvre les yeux. Ils sont pleins de poésies encore endormies, de coquineries de son âge, d’images colorées et de tristesses cachées. Elle est Gelsomina, jusque dans les silences, dans les sourires, dans les mimiques. Et ce n’est pas rien. Sans parler des autres personnages qu’elle incarne également et du travail accompli dans le domaine du cirque. La mise en scène de Christophe Gauzeran et sa direction d’acteur est toute en douceur, en nuances, en amour. Il nous emporte avec lui dans un tourbillon de poésie circassienne. Ils nous content tous deux cette belle histoire, en nous en mettant plein les yeux, plein le cur, en nous laissant partir avec une joie nouvelle, avec une tendresse que nous n’avions pas en entrant. Mais un metteur en scène de talent sait également s’entourer. Les mélodies, composées spécialement par Cyriaque Bellot, épousent, guident, soulignent, accompagnent la petite Gelsomina. La musique est magnifique et danse avec elle, comme le fond également les très beaux éclairages de Marc Augustin-Viguier. Voilà un spectacle généreux dans ce qu’il nous offre : magie, tendresse, rêve d’enfant. Un spectacle rare et précieux, un moment "coup de cur". Un spectacle à ne pas rater pour pouvoir le garder quelque part, dans un coin de mémoire pour les jours tout gris.
La Plume
12/03/2007
AVIGNON
Théâtre des Béliers
Mise en scène de Mikael Chirinian
Marion Mezadorian, après son one woman show "Pépites", nous présente son deuxième spectacle intitulé "Craquage". Elle décortique des situations différentes les unes des autres, qui se terminent toutes inexorablement par la même conclusion : dire une bonne fois pour...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou
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Craquage
de Marion MezadorianMise en scène de Mikael Chirinian
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AVIGNON
Essaion-Avignon (ex-Gilgamesh)
Virginie et Paul
de Jacques Mougenot,composition Musicale De Hervé Devolder
Mise en scène de Hervé Devolder
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L'Archipel Théâtre
A vos fables, prêt ? partez !
de Nicolas Masson,d'Après Jean De La Fontaine
Mise en scène de Nicolas Masson
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